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...tribulations d'une accro du Mexique

03 May

Mexico, Mexiiico

Publié par Héléna Verdier  - Catégories :  #mexico, #mexico city, #mexico DF

Mexico, Mexiiico

On a chanté les Parisiennes, leur petit nez et leur chapeau, on a chanté les madrilènes... excusez-moi une minute... on me dit que c’est du plagiat... bon, je vais donc devoir trouver autre chose à dire. En réalité, ce n’est pas ce qui manque les choses à dire sur Mexico.

En quelques chiffres, c’est environ 20 millions d’habitants, 2 000 km² de superficie, 2 300 mètres d’altitude, de quoi donner le tournis.

Là-bas, tout est neuf et tout est sauvage (ça me reprend) mais surtout, là-bas tout est sujet aux superlatifs. Démesurée, tentaculaire, bouillonnante, exubérante, bruyante, la liste est longue et je commence à manquer de vocabulaire. Ville d’histoire mais aussi de culture contemporaine, Mexico est un concentré de tout ce que ce pays a à offrir. Lieu de métissage et de contrastes, on y croise des vendeurs ambulants en tricycle et des bus modernes, un réseau de métro impeccable et des microbus (ou peseros) qui ont oublié depuis longtemps qu’ils ont eu des amortisseurs un jour, des restaurants gastronomiques et des puestos de tacos en pleine rue, des ruines aztèques et des tours en verre ultra-modernes, une circulation aussi anarchique que dense et des parcs et avenues où il fait bon se promener... En quelques mots une véritable capitale, mêlant tradition et modernité à l’image du pays tout entier.

Mexico, Mexiiico

Commençons par une petite mise au point sur son nom, Mexico et non Mexico city (ça c’est de l’anglais, puisque ces petits malins appellent déjà le pays Mexico, d’où, d’ailleurs, de très nombreuses mauvaises traductions dans des films, mais là je m’égare), on l’appelle généralement le DF (prononcer dé-éfé) car c’est la capitale fédérale de la république, soit le District Fédéral.

Ses habitants sont les capitalinos si on est poli ou les chilangos en argot, le terme mexicano étant utilisé pour les habitants du pays et mexiquense pour les habitants de l’état de Mexico (vous êtes toujours là ?). En français, il n’y a pas de gentilé (et un joli mot de placé) pour les habitants de Mexico. C’est aussi le métissage qui caractérise cette ville. En effet, comme dans toutes les capitales du monde, les habitants sont souvent originaires d’autres régions. Ils sont arrivés avec leurs habitudes, leurs traditions, leur gastronomie et tout cela se mélange pour créer une identité chilanga très forte. Même après avoir quitté la ville pour s’installer ailleurs, les chilangos le restent toujours.

Un peu d’histoire...

Fondée en 1325 par les Aztèques sur un lac, la ville s’appellait alors Tenochtitlan. Les indiens Mexicas, alors nomades, ont décidé de s’installer à cet endroit car selon leur croyance, ils devaient s’établir à l’endroit où ils verraient un aigle sur un figuier de barbarie en train de dévorer un serpent. Ils l’ont trouvé... sur un ilôt, au milieu de lac de Texcoco. Qu’à cela ne tienne, les hollandais n’ayant pas le monopole du polder, les Mexicas ont développé une véritable métropole sur le lac, desservie par des canaux et habitée à son apogée par plus de 200 000 personnes, soit l’équivalent de Barcelone à la même époque.

C’est en 1522, un an après l’arrivée d’Hernan Cortes, que Tenochtitlan tombe et qu’une nouvelle ville est bâtie. C’est sur les ruines de Tenochtitlan, et avec les pierres des temples aztèques que la ville de Mexico, capitale de la Nouvelle Espagne, est construite, asseyant physiquement et symboliquement le pouvoir de la couronne d’Espagne et de la chrétienté. On peut d’ailleurs encore aujourd’hui observer que les pierres utilisées pour la cathédrale sont celle des temples. Le Templo Mayor, temple principal de Tenochtitlan, théâtre de nombreux sacrifices humains, a été en partie dégagé lors de fouilles archéologiques et constitue une visite très intéressante avec un magnifique musée.

L'aigle et le serpent, emblème du Mexique et les ruines de Tenochtitlan
L'aigle et le serpent, emblème du Mexique et les ruines de TenochtitlanL'aigle et le serpent, emblème du Mexique et les ruines de Tenochtitlan
L'aigle et le serpent, emblème du Mexique et les ruines de Tenochtitlan

L'aigle et le serpent, emblème du Mexique et les ruines de Tenochtitlan

Mexico, Mexiiico

C’est donc sur un ancien lac qui a été asséché par les Espagnols (encore eux) et dans une vallée entourée de volcans dont les plus hauts culminent à plus de 5 000 mètres qu’a été développée cette agglomération parmi les plus peuplées du monde. On ne s’étonne donc pas vraiment d’apprendre que la terre tremble presque quotidiennement, et que les constructions du centre historique ont tendance à s’enfoncer dans le sol instable de l’ancien lac. Mais ce côté un peu bancal de certains édifices donne un petit charme supplémentaire aux rues.

Mexico, Mexiiico

Halte aux idées reçues !

Depuis les années 1980, Mexico souffre en France d’une mauvaise réputation : pollution, insécurité, etc. Heureusement, les choses changent et la réalité n’est pas tout à fait conforme à l’image que l’on se fait de la ville. Les problèmes existent bien entendu, mais pas plus que dans n’importe quelle métropole de 20 millions d’habitants. Sur le plan de la pollution, plusieurs initiatives sont en place telles le programme Hoy no circula qui existe depuis 1989. Ce système impose l’alternance de la circulation des automobiles en fonction de la plaque d’immatriculation les différents jours de la semaine. En ce qui concerne la sécurité, il existe certes une délinquance malheureusement commune à toutes les grandes villes, mais depuis dix à quinze ans le taux de criminalité à largement baissé et est comparable à celui de grandes villes américaines comme Chicago, voire moins élevé. Pour l’instant, la violence liée au trafic de drogue semble rester à l’écart de la capitale.

Depuis plusieurs années, la municipalité s’efforce, avec succès, de rénover et de réhabiliter le centre historique, notamment avec l’appui financier de l’homme d’affaires Carlos Slim (l’homme le plus riche du monde d’après Forbes), tout en respectant les critères imposés par l’UNESCO, le centre étant classé depuis 1987. Cette volonté, très marquée avec la nouvelle municipalité de Marcelo Ebrard, existe depuis plusieurs années, c’est ainsi que tous les dimanches, le centre est fermé en partie à la circulation et réservé aux vélos. Le reste du temps, on circule dans le centre à pied, à vélo, en voiture, en metrobus, en trolleybus, en pesero ou micro, en taxi pour se rendre aux quatre coins de la ville, mais ça, c’est pour un autre post !

Mexico est une capitale dynamique avec une vie culturelle dense qui n’a rien à envier aux capitales européennes. Les artistes internationaux s’y produisent en concert, des stades gigantesques (100 000 places pour le stade Azteca) accueillent des événements sportifs de haut niveau et la ville compte de très nombreux musées (musée d’anthropologie, musées d’art contemporain, etc.) et galeries d’art. L’université nationale de la ville de Mexico (UNAM) est réputée comme l’une des meilleures d’Amérique Latine, et en périphérie de la ville, l’université privée Hispanoamericana est d’un excellent niveau. Tout l’attrait de cette ville est justement le dosage entre histoire, tradition et culture contemporaine. On observe d’ailleurs cette diversité à travers les différentes zones de la ville dont le style architectural est assez différent d’un quartier à l’autre.

Sur le plan administratif, la ville est découpée en quartiers appelés colonias, plus ou moins équivalents à nos arrondissements parisiens. Schématiquement, la touriste que je suis distingue cinq grandes zones d’intérêt : le centre historique et l’Alameda, le paseo de la Reforma (Roma, Condesa, Zona Rosa), le bosque de Chapultepec (et Polanco), le nord avec la Villa Guadalupe et Tlatelolco (place des trois cultures) et enfin le sud avec Coyoacan et San Angel et la cité universitaire. Il y a tellement à voir et à dire sur chacun, que j’y reviendrai plus en détails dans une série de posts À la découverte de la ville, parce que s’il y a bien une chose sur laquelle Luis Mariano ne se trompait pas, à Mexico « le temps paraît trop court pour goûter au bonheur de chaque jour ».

Mexico, Mexiiico
Mexico, MexiiicoMexico, Mexiiico
Mexico, Mexiiico

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C
Salut! Je suis Celina. Je voudrais aussi aller au Mexico. C'est mon grand rêve. Je vois que vous etes bien informer! :) Je voudrais connaitre quelques detailles a propos Mexico etc. Est-ce que c'est possible de vous contacter ? :) Merci en avance! <br /> PS Blog, tres interesant! :))
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H
Bonjour Célina<br /> Merci pour votre commentaire. Bien sûr vous pouvez me contacter avec plaisir en m'envoyant un message en cliquant en haut à droite sur &quot;contact&quot;. Je vous donnerai toutes les infos que je peux. Merci et à bientôt sur Mexicaddict !

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