À la découverte de la ville (1) : une balade dans le centre historique

Pour commencer cette série, passage obligé par le centre historique qui s’étend autour de la place principale de la ville, le zócalo, de son vrai nom Plaza de la Constitución. Cette place immense est l’une des plus grandes du monde (je vous avais bien promis des records), elle s’élève sur ce qui était le centre politico-religieux de l’ancienne Tenochtitlan. Elle est entourée par la Catedral Metropolitana au style baroque au nord, le Palacio Nacional à l’est, le mont de piété à l’ouest et au centre, trône un gigantesque drapeau mexicain. On peut assister à la cérémonie de lever du drapeau tous les matins.

Le zócalo au coucher du soleil, au fond la cathédrale, à droite le palais national

À l’intérieur du Palacio Nacional, on peut admirer les fresques sans doute les plus célèbres de Diego Rivera qui retracent l’histoire du Mexique, depuis les peuples indigènes à la révolution mexicaine. Une visite que je qualifie d’indispensable (et en plus c’est gratuit !). Cette place est le cœur de la ville, c’est aussi le point de départ idéal pour une découverte du centre historique, classé au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1987.

Une des fresques monumentales qui ornent les murs du palais national

Comme son nom peut le suggérer, ce quartier a une architecture ancienne coloniale et on y trouve de nombreux édifices religieux dont certains ont ensuite été transformés en musées ou en bâtiments administratifs. En prenant vers l’est, dans la rue Francisco Madero on trouve des bijouteries et des vendeurs et acheteurs d’or et d’argent, et surtout la Casa de los Azulejos, un magnifique ancien hôtel particulier recouvert de céramiques bleues et blanches, comme celles que l’on trouve au Portugal et en Espagne. C’est aujourd’hui un restaurant de la chaîne Sanborn’s où le meilleur repas est sans doute le petit déjeuner.

La casa de los azulejos

En sortant de ce petit déjeuner pantagruélique, une bonne option est de faire quelques mètres jusqu’à l’emblématique Torre Latinoamericana. Il fut un temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (jusqu’en 1984 en fait), où, avec ses 183 mètres de haut et ses 44 étages, ce gratte-ciel était le plus haut du pays. Il a résisté au catastrophique séisme de 1985 et offre un panorama exceptionnel sur la ville.

La silouhette caractéristique de la tour Latinoamericana et la vue depuis son sommet

Presque au pied de la tour, près du très agréable parc de l’Alameda, se trouve le Palacio de Bellas Artes, l’opéra de Mexico où se produisent de nombreux spectacles et notamment celui du Ballet folklorique national. C’est une très belle construction des années 1930 dans le style art-déco. À l’intérieur on peut observer d’autres fresques de Diego Rivera.

Le palacio de bellas artes

Juste de l’autre côté de l’axe Lazaro Cardenas il ne faut pas manquer le bureau central de la poste. Je tiens à dire que c’est autre chose que mon bureau de poste du coin et même si (comme moi) vous n’envoyez pas de cartes postales, ça vaut le coup d’œil.

Besoin d'un carnet de timbres ?

À quelques encablures vers le nord, on arrive sur la Plaza Garibaldi, célèbre pour ses mariachis qui attendent les touristes pour une petite chansonnette (pour environ 100 pesos la chanson) ou des clients plus sérieux pour des animer des fêtes, des mariages ou, qui sait, pour faire la sérénade à une dulcinée. Les rues tout autour de cette place sont animées pendant la journée, on y trouve des marchands de disques pirates, des bouquinistes, des vendeurs ambulants en tous genres. Une belle occasion de prendre un bain de foule et d’observer la vie trépidante de la ville.

La place Garibaldi et ses alentours

Attention tout de même à toujours savoir où l’on est et où l’on se rend. Le centre est un quartier populaire, et certaines rues dites à éviter pour les touristes comme celles du marché de Tepito ne sont pas très loin et on a vite fait de se perdre, tout comme à Paris le quartier de la goutte d’or est collé à Montmartre. Pas de panique tout de même, il suffit de se renseigner et d’avoir un plan dans son sac pour s’assurer une balade agréable.

En retournant vers le zócalo il ne faut pas manquer la Plaza Santo Domingo, avec l’église du même nom, où sont réunis les écrivains publics sous les Portales de los evangelistas. Ils rédigent des courriers et écrivent pour les personnes illettrées (le pays a toutefois un taux d’alphabétisation de 93 %). C’est également un lieu célèbre pour ses faussaires qui réalisent des faux papiers. En continuant la boucle, on retombe sur le zócalo juste à côté du mont de piété qui mérite un petit détour.

Plaza Santo Domingo

Quelques images du centre historique

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